Au Maroc, entre Casablanca et Essaouira, la paisible station balnéaire, méconnue des touristes étrangers, est à découvrir hors saison.
De la lagune, il connaît les moindres recoins. Il pourrait presque piloter sa barque les yeux fermés. Toutes les saisons lui plaisent : l’été, parce qu’il gagne sa vie avec ce « vaporetto » sur lequel il a peint une tête de requin, reconnaissable de loin. Le reste de l’année, car le charme de Oualidia, vidée de ses touristes, est alors encore plus prenant.
Pendant les mois de juillet et août, Abdulkarim, 30 ans, n’a pas une minute à lui. Des hordes de vacanciers débarquent de tous les coins du royaume. Oualidia, paisible station balnéaire située sur la côte Atlantique, à mi-chemin entre Casablanca et Essaouira, passe brusquement de 10 000 à 30 000 habitants. Tout le monde veut profiter de la lagune et de ses 12 kilomètres de long.
Une curiosité unique au Maroc. Les uns se contentent de baignades dans le chenal et son cul-de-sac, un lagon circulaire aux eaux bleu marine et vert turquoise. Les autres préfèrent s’isoler sur les dunes et les plages de sable fin qui longent l’océan, de l’autre côté du bras de mer, dans l’écume et le fracas des vagues. D’autres encore prennent le « bateau mouche » d’Abdulkarim pour remonter la lagune et aller se ravitailler chez les nombreux ostréiculteurs implantés sur les berges.
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